2011/09/30

Névrosée (30/09/2011)

  • L'angoisse est omniprésente. Elle ne me lâche pas, rampe à l'intérieur de moi de puis plus d'une semaine. Elle m'étreint la gorge et me noue l'estomac. Je n'arrive à manger que lorsque je ne suis pas seule. Sinon le peu que je me force à avaler quand je commence à me sentir mal me fait du bien pendant quelques minutes. Puis le pouls s'accélère de nouveau. Les vertiges reprennent de plus belle. La gorge, l'estomac se referment comme des pièges à loup.
  • Des fois un casque glacé, à l'intérieur de ma tête, recouvre les côtés et l'arrière de mon crâne. Une de mes oreilles se bouche. Un cheveu qui tombe de ma tête et me caresse le bras me fait paniquer. Un fil de mon écharpe qui me frôle le cou me fait bondir. Je sais d'où vient cette angoisse. De quelque chose qui n'existe pas et dont je ne me souciais pas avant la semaine dernière. Une chose à laquelle j'ai commencé à m'intéresser sans raison. Comment la faire disparaître? Aucune preuve de son existence. Aucune preuve de sa non-existence.
  • Je vais devoir me faire violence pour réussir à surmonter ça. Je devrais y arriver. J'ai fait pire.
  • J'ai l'impression d'être dans un état de pré-crise de panique perpétuel. Mon corps fait des choses que je ne comprends pas. Mes jambes fourmillent. Des décharges électriques jusqu'aux cuisses. Le souffle saccadé. Je peux sentir mon cœur battre juste au-dessus de mon estomac. Je crains les crampes mais elles ne viennent jamais. Les muscles de mes mollets, de la plante de mes pieds et du creux de mes genoux se contractent, se froissent comme si quelqu'un les pressait. Quelque chose serpente dans mon ventre, remonte dans mon œsophage mais je ne vomis jamais. je sens quelque chose de froid le long de mon bras, sur mon pied.
  • Lorsque je commence à plonger dans un sommeil qui, je le sais, ne sera pas réparateur; un seul bruit me ramène brusquement en état d'alerte. Je plonge dans le sommeil mais un côté de mon esprit semble toujours à l'affût. Je me réveille trois heures après m'être difficilement endormie avec l'impression de n'avoir fermé les yeux que cinq minutes. L'angoisse arrive alors pour se rendormir.
  • Réveil trois/quatre heures plus tard. J'essaie de tenir jusqu'à l'heure habituelle du lever.
  • Je me lève épuisée, angoissée, stressée; mais la lumière du jour m'aide à relativiser et à étouffer la peur sourde de l'attente du crépuscule suivant. je me sens sans cesse épiée par une entité invisible.
  • j'ai beaucoup trop d'imagination des fois. Il faut que ça s'arrête. Si ça continue je meurs d'épuisement ou je deviens folle.
  • Allez. Une semaine c'est rien. Ce n'est que passager. Il suffit de continuer à vivre normalement sans s'en occuper.
  • Ça finira bien par disparaître.

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